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MAIS QUI

ES-TU?

"Aujourd’hui je pense plus d’un point de vue groupe que d’un coté individuel"

Jérôme Wagner

Défenseur, numéro 5 .

Esprit Volants : Raconte nous un peu tes débuts et pourquoi le hockey ?

 

Jérôme Wagner : J’ai commencé par jouer au foot, mon père, ayant fait du hockey plus jeune, m’a emmené pour la première fois à Boulogne, j’avais 8 ans. C’était au mois de mars donc j’ai essayé pendant quelques mois jusqu'à la fin de l’année puis l’année suivante je suis rentré en poussin à Boulogne.

 

EV : Explique nous un peu ton parcours.

 

JW : J’ai joué à Boulogne jusqu’en cadets c’est là bas que j’ai rencontré Antoine (Amsellem) mais on ne jouait pas encore ensemble car il était un peu plus âgé.  Ensuite j’ai joué 2 ans en cadet à Viry, 1 an en junior aux FV. L’année suivante je me suis mis en stand bye pour me consacrer à mes études puis j’ai joué à Neuilly sur Marne en D1 puis Magnus pendant près de 9 ans je crois. J’entame cette année ma 6ème année aux FV.

 

EV : Pourquoi les Volants ?

 

JW : Mon boulot  fait que je suis obligé de rester en région parisienne. La dernière année ou j’ai joué avec Neuilly sur marne on montait en Magnus et de ce fait le rythme s’intensifiait trop pour moi. Je me suis renseigné sur les clubs où j’aurais pu jouer en D2 et je me suis rapproché des Volants. C’est vraiment un club qui donne envie de jouer. A l’époque on était trois copains de Neuilly sur Marne à signer : Sébastien Dermigny, Benjamin Galmiche et moi. Seb est resté 1 saison mais finalement Benjamin n’a jamais joué je crois. Les FV représentaient pour moi un bon compromis entre la fin de mes études et un bon niveau parce qu’il y avait un beau projet la première année, des moyens avec pour objectif de remonter en D1.

 

EV : Est-ce que tu peux nous parler de l’ambiance qu’il y a dans l’équipe ?

 

JW : Sinon il y a une belle ambiance, des bons gars, il n’y a pas de forte personnalité qui écrase les autres. Tout le monde s’entend bien avec tout le monde. Tout le monde est venu aux FV par relation donc c’est le leitmotiv de chacun des joueurs donc ça aide à souder une vrai bande de potes parce qu’ils savent que l’ambiance sera au rendez vous.

 

EV : Ce qui ressort souvent c’est le côté bonne ambiance, presque familiale et très bande de potes.

 

JW : Heureusement on peut vraiment compter sur des leaders tel que Gianni Vigezzi, qui est vraiment un exemple à suivre pour tout le monde. Il est au dessus de tout c’est vraiment un type exceptionnel (rires). Ouais c’est ça exactement, faut presque les calmer parfois, mais sinon c’est vraiment super. On sait tous que l’on est là pour prendre du plaisir, après notre rôle avec Antoine (Amsellem) c’est de leur rappeler qu’on est là aussi pour jouer, de recadrer les choses.

 

EV : Comment tu gères ta double casquette de coach/joueur ?

 

JW : En fait on se réparti les rôles avec Antoine, moi je suis plus côté glace, du point de vue technique de jeu et lui est plus dans le management. Par exemple c’est plus Antoine qui va appeler les joueurs l’été, gérer les arrivées.

Maintenant ça va faire 4 ans et ce que je trouve difficile c’est assez contradictoire mais c’est d’avoir à peu près le même groupe de joueurs, parce que mine de rien il peut y avoir une certaine lassitude qui s’installe. Donc on essaye malgré tout de changer, de se renouveler un peu avec Antoine notamment cette année. C’était important de renouveler une partie de l’effectif avec les nombreux départs.

C’était assez difficile les premières années, car il faut faire la part des choses entre la concentration sur soi, sur son match et en même temps regarder tous les autres jouer. J’essaye de planifier un maximum de choses avant le match, donc différentes situations de jeu pour pouvoir me concentrer sur moi même pendant le match.

 

EV : Est ce que tu as un rituel d’avant match ? Un fétiche que tu mets dans ta poche ?

 

JW : Non pas du tout, en tous cas de moins en moins. Avant j’aimais bien être concentré, boire telle boisson, etc… maintenant je me concentre simplement sur le match, j’essaye de voir si les gars sont concentrés mais pas plus. Aujourd’hui je pense plus d’un point de vue groupe que d’un coté individuel, moi et ma performance.

 

EV : Est ce que tu as un surnom ?

 

JW : Wagui, ça vient de l’époque Neuilly sur Marne. Ca a commencé par « la vague » pour finir en Wagui et c’est resté.

 

EV : Un conseil que tu pourrais donner aux jeunes qui commencent le hockey ? Si un jeune vient te voir demain et te dit « moi je veux jouer en équipe de France, je veux être professionnel » tu lui dis quoi ?

 

JW : Je lui dirai de travailler un maximum, d’être passionné et si possible de progresser d’année en année. De faire des stages si c’est possible aussi.

Pour l’école je pense que c’est quand même la base, mais il faut que les parents soient derrière à veiller parce que c’est facile de se laisser aller à vouloir faire du hockey et donc à laisser tomber un peu l’école.

Moi j’ai un bon nombre de copains qui ont voulu faire que du hockey et qui à un moment donné se sont retrouvés à devoir trouver un back up.  Ce n’est pas possible de faire que du hockey en France, quoique ça commence à se professionnaliser un minimum. Mais je sais qu’a notre époque c’était possible de faire du hockey en Ile de France à bon niveau dans les catégories de jeunes, mais j’ai l’impression que c’est moins le cas. Il y avait des bons clubs formateurs comme Viry, les FV, Boulogne, Courbevoie qui étaient pas mal. A l’époque des joueurs comme Arnaud (Mazzone), Seb (Dermigny) ont su tirer leur épingle du jeu. Aujourd’hui j’ai l’impression que les jeunes sont obligés de partir assez rapidement des minimes pour aller dans des grands pôles.

Je pense qu’il y a des structures maintenant qui sont sérieuses et qui vérifient que les gamins suivent correctement leurs études à côté et certains arrivent par la suite à aller jouer à l’étranger.

 

EV : Qu’est-ce que tu attends du public parisien ? Un mot pour les supporters ?

 

JW : Je leur dis que l’on a besoin d’eux et qu’il faut faire du bruit. Il y a du monde quand même mais il n’y a pas forcément d’ambiance, il y a des moments où il y a des creux pendant les matchs. Après c’est vrai qu’à Bercy il y a des spectateurs plus que des supporters donc ça n’aide pas forcément à fédérer.

Comparé à la première année ou j’étais là, ça a changé, à l’époque c’était génial. Ce qui est bien c’est qu’il y a souvent les parents de joueurs, c’est assez calme, ce ne sont pas de supporters en soi.

 

EV : Dernière question, qu’est ce que tu préfère chez toi ?

 

JW : Même si ça ne fait pas rire tout le monde, mon sarcasme.

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