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QUI ES-TU?

"Je tenais à peine sur les patins que je voulais déjà être gardien"

rodolphe brunetti

 Gardien #33 

Esprit Volants : Raconte-nous un peu tes débuts et pourquoi le hockey ?

 

Rodolphe Brunetti : J’ai commencé le hockey à 5 ans grâce à mon grand frère. J’allais souvent le voir jouer et cela m’a plu tout de suite. Plus précisément, mon oncle jouait à Chambéry donc ça a motivé mon frère à jouer puis moi. C’est en quelque sorte un sport familial, c’est dans le sang.

 

EV : Explique-nous un peu ton parcours.

 

RB : J’ai donc commencé à Chambéry, j’y ai joué jusqu'à mes 18 ans, ensuite je suis parti faire mes études à Grenoble. J’ai joué en U22 à Grenoble pendant 2 ans, puis j’ai du arrêter pendant 1 an parce que c’était un peu compliqué avec les études. Ensuite j’ai repris à Chambéry en D3, puis en D2. Je suis arrivé à Paris cette année pour le boulot et j’ai commencé à jouer avec les Volants. 

 

EV : Pourquoi avoir choisi le poste de gardien ? C’était une évidence tout jeune ?

 

RB : Ça s’est fait très rapidement, je tenais à peine sur les patins que je voulais déjà être gardien. C’est un poste qui m’intéressait beaucoup mais on m’a conseillé d’attendre les moustiques pour faire mon choix définitif. Depuis les moustiques je n’ai jamais voulu changer, c’est un poste intéressant, on n’a pas le droit à l’erreur il faut être perfectionniste. Du coup, ça correspond bien à ma personnalité.

 

EV : Pourquoi les Volants ?

 

RB : Je connaissais Eddy Ferhi, qui était mon entraineur pendant les stages d’été. En fin de saison dernière, lorsque l’on s’est croisés en Play Off on a pu pas mal discuter. Il m’a parlé de l’équipe, de l’ambiance, de la bonne dynamique de groupe. C’est un peu tout ça qui m’a poussé à venir ici.

 

EV : Est-ce que tu peux nous parler de l’ambiance qu’il y a dans l’équipe ?

 

RB : C’est vrai que ça me change beaucoup par rapport à Chambéry. C’est pas la même optique, il y a une super ambiance dans le groupe hors glace et ça c’est vraiment agréable. On essaye de retrouver ça sur la glace. Il y a une réelle cohésion d’équipe et c’est une force car on connaît nos faiblesses, notamment la fatigue du rythme professionnel à côté. Je pense que l’on est avant tout une vraie bande de potes avant d’être une équipe, c’est un peu comme une deuxième famille. C’est nouveau pour moi, je n’avais jamais vécu ça et c’est impressionnant de voir la cohésion qu’il y a, surtout chez les « anciens » qui se connaissent depuis longtemps.

 

EV : Le système de coaching « joueur/coach » tu avais déjà expérimenté ?

 

RB : C’est la première fois que je le vis, jusqu'à aujourd‘hui j’ai toujours eu un coach sur le banc. Le pauvre Z (Arnaud Mazzone) s’est retrouvé un peu catapulté à ce poste sans le vouloir en début d’année. C’est relativement difficile à vivre, à la fois pour lui et pour nous parce qu’il faut beaucoup prendre sur soi pour pouvoir l’aider car il doit jouer et coacher en même temps. C’est une expérience à vivre mais c’est assez compliqué, il faut une certaine autonomie parce qu’il ne peut pas tout gérer. David (Blasband) et moi on doit s’autogérer mais c’est très formateur.

 

EV : Est-ce que tu as un rituel d’avant match ? Un fétiche que tu mets dans ta poche ?

 

RB : Des rituels, chez moi il y en a beaucoup. Souvent les gardiens sont superstitieux mais moi je pense l’être encore plus. En fait toute ma journée d’avant match est remplie de rituels. En règle générale, je me lève tôt, je vais marcher un peu, je mange un plat spécifique le midi, souvent c’est gnocchis/viande blanche. En début d’après midi je regarde toujours les mêmes vidéos sur Youtube, des vidéos de gardiens en NHL. Ensuite je viens à Bercy, tout mon échauffement avant match est chronométré au poil près. Tout ça c’est avant de monter sur la glace et après il y a encore plein de petites choses, avec mes poteaux, ma gourde. À chaque début de tiers je tape sur mes poteaux d’une certaine façon, ma gourde est toujours au même endroit et je préfère la remplir moi même. Après, j’arrive à prendre du recul si tout ne se déroule pas comme je le souhaite, ce n’est pas ce qui me fera rater un match.

 

EV : Est-ce que tu as un surnom ?

 

RB : Depuis que je suis aux Volants ils m’appellent « Roro ». Mais j’ai un surnom qui me colle à la peau depuis que je suis tout petit, c’est « Doudou » et malgré le fait que ce soit marqué sur mon casque personne ne l’a encore remarqué. On verra si ça change après cette interview.

 

EV : Un conseil que tu pourrais donner aux jeunes qui commencent le hockey ? Si un jeune vient te voir demain et te dit « moi je veux jouer en équipe de France, je veux être professionnel » tu lui dis quoi ?

 

RB : Je lui dirai de prendre du plaisir avant tout, parce que beaucoup de joueurs se mettent la pression en voulant bien faire et c’est comme ça que l’on se plante. Je pense que c’est en prenant du plaisir et en s’éclatant que l’on arrive à augmenter notre niveau et à continuer à jouer. J’ai eu un problème de ce genre à Grenoble, je me mettais trop la pression et je prenais de moins en moins de plaisir sur la glace. C’est en reprenant à Chambéry avec mes potes que j’ai repris le goût du jeu, c’est ce qu’il m’avait manqué.

 

EV : Qu’est-ce que tu attends du public parisien ? Un mot pour les supporters ?

 

RB : C’est agréable parce que c’est un bon public, ce n’est pas un public qui insulte où qui est de mauvaise foi. Il n’y a pas énormément de monde, mais je pense que cela a pu être compliqué en début de saison avec les problèmes de patinoire non disponible, etc…. La patinoire se remplie à chaque fois plus donc c’est une bonne chose. Mais c’est vrai que ce n’est pas forcément la même dynamique que les autres clubs où j’ai pu jouer plus jeune, en général dans les « montagnes » c’est un public plus virulent. Ici c’est vraiment agréable de jouer, on nous applaudi même lorsque l’on perd.

 

EV : Dernière question, qu’est ce que tu préfères chez toi ?

 

RB : Je suis un bon blagueur.

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