MAIS QUI
ES-TU?
"Je voyais des gens patiner à fond et j’avais envie de faire comme eux"
Léonard Schue
Attaquant, numéro 25 .
Esprit Volants : Raconte nous un peu tes débuts et pourquoi le hockey ?
Léonard Schue : Je suis né à Bordeaux mais j’ai grandi à Brive-la-Gaillarde où généralement les gens jouent au rugby. Plutôt classiquement, mes parents m’ont emmené plusieurs fois patiner en séance publique j’avais 2 ans et je voyais des gens patiner à fond et j’avais envie de faire comme eux. Ils avaient des patins un peu bizarres, pas comme les autres et quand je leur ai demandé ce qu’ils faisaient ils m’ont répondu du hockey. Sauf qu’à 2 ans tu ne peux pas commencer le hockey, il fallait que j’apprenne à patiner avant, donc je me suis retrouvé dans des cours de patinage artistique. A 5 ans mes parents m’ont demandé si je voulais toujours faire du hockey et donc j’ai commencé au Brive Hockey Club. Mais je faisais d’autres sports à côté, du tennis et de la natation et je m’y suis vraiment mis à la fin des petites catégories minimes et cadets.
EV : Explique nous un peu ton parcours.
LS : Pour les minimes et cadets il y avait une entente avec les clubs de Limoges et Poitiers. Ensuite je suis retourné à Bordeaux, ma ville de naissance, la dernière année cadets et c’est là que je me suis consacré uniquement au hockey et j'ai arrêté les autres sports. J’ai joué aux juniors à Bordeaux, j’ai eu l’occasion de toucher un peu à la D1 et de rencontrer les Séniors.
Lors de mon arrivée à Paris, après mon master, je me suis mis à la recherche d’un club, je suis rentré à Boulogne pour 2 ans puis aux Volants l’année dernière.
EV : Pourquoi les Volants ?
LS : A la fin de ma deuxième année à Boulogne, Franck Constantin que je connaissais et qui avait déjà opté pour l’option Volants m’a dit qu’il y avait encore de la place. Il m’a parlé de l’équipe, j’ai contacté Antoine (Amsellem) qui m’a dit ok et voilà comment je suis arrivé.
EV : Est-ce que tu peux nous parler de l’ambiance qu’il y a dans l’équipe ?
LS : Ça se passe très bien, l’ambiance c’est vraiment le point fort de cette équipe. Je m’entends vachement bien avec les gars, il y a vraiment toute catégorie d’âges. Il y a ceux qui sont nés fin 80 début des années 90, comme Gianni (Vigezzi) avec qui je m’entends vraiment bien, c’est vraiment mon pote. Puis il y a la catégorie des gens un peu plus expérimentés, le hockey ils connaissent et ils sont là aussi pour s’amuser. Tout cela fait qu’il y a une bonne cohésion et ce n’était pas forcément le cas dans les autres clubs dans lesquels j’ai pu jouer.
Le point fort c’est vraiment l’ambiance en dehors de la glace et sur la glace. Le petit rituel d’après match aux Spectacles (bar à proximité de la patinoire) c’est vraiment le point fort qui m’a donné envie de reconduire cette année.
EV : Est-ce que tu as un rituel d’avant match ? Un fétiche que tu mets dans ta poche ?
LS : J’ai pas de rituel, j’en ai jamais eu en fait. Je me mets dans ma bulle, j’essaye juste de trouver un peu de silence pour me concentrer avant les matchs.
EV : Est-ce que tu as un surnom ?
LS : Pas vraiment, ici ils m’appellent « Schueman » je ne saurais même pas dire pourquoi.
EV : Un conseil que tu pourrais donner aux jeunes qui commencent le hockey ? Si un jeune vient te voir demain et te dit « moi je veux jouer en équipe de France, je veux être professionnel » tu lui dis quoi ?
LS : Je lui dis de se lancer, pour moi le hockey c’est vraiment une soupape, ça me permet de décompresser après le boulot. C’est un sport qui t’offre les moyens de te défouler dans tous les sens du terme, de rencontrer plein de potes, l’avantage de tous les sports collectifs en fait. L’état d’esprit n’est pas du tout le même que dans un sport individuel, donc si il se lance dans le hockey il va rencontrer des gens, se faire des potes et je pense que c’est ça le plus important.
En gros, va t’amuser, va rencontrer des potes et éclate toi.
EV : Qu’est-ce que tu attends du public parisien ? Un mot pour les supporters ?
LS : Merci d’être là à chaque match, parce que mine de rien la patinoire n’est pas vide. Je reviens sur Boulogne par exemple ou j'ai rarement vu une patinoire aussi vide les weekend de matchs. A Bercy il n’y a peut être pas beaucoup de places mais au moins il y a du monde qui vient apprécier le spectacle. Je vous encourage à continuer à venir nous supporter tout au long de la saison parce que c’est super important d’avoir du monde lors des matchs à domicile. Chaque équipe a besoin de son public, c’est évident.
EV : Dernière question, qu’est ce que tu préfères chez toi ?
LS : Je suis quelqu’un qui s’intéresse aux choses, je suis curieux.