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MAIS QUI

ES-TU?

"Faut faire gaffe, le talent ne fait pas tout."

William Place

Défenseur, numéro 24 .

Esprit Volants : Raconte nous un peu tes débuts et pourquoi le hockey ?

 

William Place : C’est un peu la honte en fait, ma mère voulait que je sache nager et patiner alors elle m’a mis aux bébés nageurs et en même temps au patinage artistique. Donc j’ai fait un an de patinage artistique à Neuilly sur Marne et comme après il y avait un entrainement de hockey j’ai dit à ma mère que je préfèrerai faire du hockey.

 

EV : Tu as commencé en collants en fait ?

 

WP : Tout a fait, en petit chat pour être exact, lors du gala de fin d’année.

 

EV : Explique nous un peu ton parcours des collants à la culotte de hockey.

 

WP : J’ai commencé le hockey à Deuil la Barre pendant 2/3 ans, ensuite je suis arrivé à Garges en poussin où je jouais en surclassé avec Z (Arnaud Mazzone) jusqu’en minimes. Ensuite je suis rentré en sport/études à Reims pendant 3 ans j’y ai passé mon bac puis j’ai continué avec 2 ans de classe prépa’. J’ai enchainé avec Rouen en junior élite pour faire mon école d’ingé en parallèle et j’ai joué avec Le Havre. En 2006 j’ai fait 1 an de D1 à Neuilly sur Marne ou j’ai rencontré Wagui (Jérôme Wagner), Milan Vastusko et Gaël Guilhem (anciens FV) puis 6 ans en D1 à Courbevoie avec Alex (Alexandre Motte). Me voilà maintenant j’entame ma 4ème année aux Volants.

Si je calcule bien c’est ma 14ème année de Sénior en fait.

 

EV : Pourquoi les Volants ?

 

WP : Il y a 4 ans j’ai quitté Courbevoie parce que je voulais un peu ralentir le rythme, la D1 me demandait énormément d’investissement d’un point de vue « temps ». Surtout pour les entrainements, il y avait beaucoup de hors glace.

Pour être tout à fait honnête je pensais même rentrer en D3 à Boulogne mais Wagui m’a appelé, je connaissais déjà du monde aux FV, il m’a dit tu vas voir c’est cool en plus il y a Kévin Dugas qui arrive.

 

EV : Est-ce que tu peux nous parler de l’ambiance qu’il y a dans l’équipe ? Depuis 4 ans.

 

WP : L’ambiance a beaucoup tournée mais l’esprit est resté assez stable, alors bien sûr ce n’est pas toujours la même il y a toujours une adaptation. Mais c’est toujours cool, il n’y a pas de pression entre les gars, personne ne se tire la bourre. Déjà il n’y a pas de professionnels ce qui change la donne, si tu loupes une passe tu ne te fais pas engueuler, tout le monde comprends que tu ne sois pas à 100% de ta forme tout le temps. Il n’y a pas de pression.

 

EV : C’est très copain en fait ? On a vraiment l’impression qu’il y a une symbiose entre vous.

 

WP : Ouais c’est vrai. Je ne sais pas ce que vous a dit Alex (Motte), lui il a connu Courbevoie et là il vit un espèce de choc culturel. En gros moi je suis toujours ici parce que l’ambiance me plait. Je reste parce qu’il y a du niveau aussi, on joue pour gagner, on sait qu’en règle générale on est favoris dans les matchs alors c’est sympa de gagner.

Tu vois, on va boire des bières après les matchs. C’est vraiment une ambiance type rugby, 3ème mi-temps comme les gens l’idéalise, et moi c’est comme ça que je le vis. La preuve c’est qu’en général après les matchs il y a les familles qui sont là, les supporters, tout le monde est mélangé. On se prend pas la tête il n’y a pas de stars.

 

EV : Est-ce que tu as un rituel d’avant match ? Un fétiche que tu mets dans ta poche ?

 

WP : Non, pas forcément. Je mange une banane pendant le match, je prends 2 oranges entre les tiers. J’essaye de me faire une petite bulle avant le match mais rien de spécifique.

 

EV : Est-ce que tu as un surnom ?

 

WP : Mon surnom c’est Peluche. Ca date de Reims du sport/études et c’est resté, transmis par Gaël puis Wagui. Ca va bien faire 16/17 ans maintenant et c’est encore là.

 

EV : Un conseil que tu pourrais donner aux jeunes qui commencent le hockey ? Si un jeune vient te voir demain et te dit « moi je veux jouer en équipe de France, je veux être professionnel » tu lui dis quoi ?

 

WP : Mon conseil serait de toujours travailler. Parce depuis tout petit quand tu commences il y a des joueurs qui sont plus talentueux que d’autres mais ce ne sont pas forcément les plus travailleurs ni ceux qui iront le plus loin.

Je n’ai jamais joué en tant que professionnel mais j’ai joué avec des joueurs pro. comme Pierre-Edouard Bellemare. Lui c’est vraiment un joueur talentueux qui a beaucoup travaillé pour arriver là ou il est (NHL) grâce au travail et au talent. Faut faire gaffe, le talent ne fait pas tout. C’est énormément de sacrifices. Evidemment l’école c’est important, il ne faut pas lâcher les études pour le hockey mais c’est aussi sympa de faire une carrière pro. A un moment donné faut faire un choix et cela ça appartient à chacun.

 

EV : Qu’est ce que tu attends du public parisien ? Un mot pour les supporters ?

 

WP : Moi franchement je trouve que depuis 4 ans il y a beaucoup plus de monde aux matchs mais il n’y a pas forcément plus de bruit par contre. Moi j’ai passé les premiers matchs de la saison dans les tribunes parce que j’étais blessé et je n’aurai qu’une chose à dire : Il faut que tout le monde suive les enfants. Ils chantent, ils se donnent et il faut les encourager. Quand vous faites des déplacements c’est super apprécié, alors oui vous n’êtes pas nombreux(ses) mais je me rends compte que ça demande énormément de sacrifices.

Ce qui est dur aussi c’est que le hockey est un sport hyper minoritaire à Paris, ce n’est pas comme Limoges par exemple où le hockey a une grande place et ce qui entraine beaucoup de supporters. Je comprends que je ne peux pas vous demander de faire plein de bruit, d’avoir une grosse caisse mais simplement une présence pendant les matchs c’est super important. Un peu comme les deux derniers matchs où la patinoire était remplie, il ne restait qu’une vingtaine de sièges de dispos. Je me suis dis que si ça continuait ainsi pendant les playoff je ne pourrais même pas inviter mes potes (rires).

En plus il faut dire qu’à Paris il y a un public tournant. Beaucoup de gens viennent via l’Accor Arena ils passent une bonne soirée mais qui ne reviendront pas derrière.

Une chose est sûre moi quand j’étais dans les tribunes, les jeunes je les ai entendus chanter et moi même je les suivais en tapant dans les mains.

 

EV : Dernière question, qu’est ce que tu préfère chez toi ?

 

WP : Ma tolérance

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