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MAIS QUI

ES-TU?

"J'ai compris qu'il y avait un monde d'écart entre la province et Paris pour le hockey"

Hugo Delecour

Défenseur, numéro 33

Esprit Volants : Raconte nous un peu tes débuts et pourquoi le hockey ?

 

Hugo Delecour : J’ai un oncle qui a joué en équipe de France de hockey en tant que gardien et qui a aussi joué aux Français Volants. Du coup ma grand-mère m’a inscrit au hockey à l’âge de 5 ans.

 

EV : Explique nous un peu ton parcours.

 

HD : J’ai commencé à Viry Châtillon au début, ensuite j’ai joué 1 an aux FV pour ma première année minime et enfin je suis rentré en sport-études à Amiens. J’ai évolué trois ans à Amiens ce qui m’a permis d’avoir 2 titres de Champion de France cadet, de jouer en sélection nationale et de jouer un petit peu avec l’équipe première en Magnus. Pour la suite de mes études je suis revenu en région parisienne et j’ai intégré le club de Neuilly-sur-Marne en Magnus puis en D1. Afin de pouvoir poursuivre ma scolarité j’ai décidé d’intégrer la D2 de Champigny-sur-Marne et ainsi avoir plus de temps pour moi. Après 1 an en D2 j’ai arrêté le hockey pendant 4 ans, je viens juste de reprendre cette année, j’avais envie de retrouver les sensations que l’on peut avoir sur la glace.

 

EV : Pourquoi les Volants ?

 

HD : Je connaissais Wagui (Jérôme Wagner) avec qui je jouais à Neuilly. Au départ je m’étais inscris aux FV pour jouer en Loisirs mais je me suis dis que ce serait sympa d'essayer la D2. Comme ça c’est bien passé, je suis resté jouer avec les gars en plus je connaissais 2/3 mecs dont Gianni Vigezzi donc c’est sympa de jouer avec des potes.

 

EV : Est-ce que tu peux nous parler de l’ambiance qu’il y a dans l’équipe ?

 

HD : Il y a vraiment une bonne ambiance, à la fois sur la glace et en dehors c’est ce qui permet à mon sens de créer une bonne cohésion sur la glace. Ça peut nous permettre d’aller loin dans le championnat, enfin j’espère. C’est cool parce qu’il y a deux grosses tranches d’âges dans l’équipe mais ça fonctionne bien entre nous, il y a une super entente entre les plus jeunes et les plus anciens donc ça c’est vraiment cool. En plus il faut dire que l’on a la chance d’avoir des conditions de « travail » très sympa, à savoir un grand vestiaire, un bon staff et une patinoire que, pour ma part, je trouve géniale pour jouer. Même si il n’y a pas beaucoup de place, je trouve que justement ça créé une proximité avec les supporters.

EV : Est-ce que tu as un rituel d’avant match ? Un fétiche que tu mets dans ta poche ?

 

HD : Quand je m’équipe je commence toujours par la droite, chaussettes, patins… Après j’aime bien me mettre un peu dans mon monde, écouter ma musique juste avant de monter. Quand on a fini de se serrer la main sur la glace, après le cri de guerre j’ai un petit rituel avec le goal ; je tape 2 fois sur ses bottes, 2 fois sur ses gants et 1 fois sur le thorax. C’est un truc que je fais depuis que je suis gamin, j’ai toujours gardé le même rituel.

 

EV : Est-ce que tu as un surnom ?

 

HD : Non pas encore, ça reste Hugo pour le moment, ça sera peut être évolutif dans le temps mais pour le moment c’est Hugo. On m’a appelé « Dentz » quand j’étais à Amiens, rapport à mon nom de famille (ndrl : Delecour-Dentz).

EV : Un conseil que tu pourrais donner aux jeunes qui commencent le hockey ? Si un jeune vient te voir demain et te dit « moi je veux jouer en équipe de France, je veux être professionnel » tu lui dis quoi ?

 

HD : Moi, je pense que faire du hockey c’est déjà un plus dans la vie parce que c’est une ambiance de jeu, d’équipe que l’on ne retrouve pas ailleurs. Le hockey c’est quand même des sensations que l’on n’a pas dans d’autres sports.

Après, le fait d’être professionnel moi je le déconseillerai en tant que tel. Lorsque j’étais en sport-études j’ai joué à un haut niveau en France donc je connais les contraintes d’un tel engagement et je connais aussi « l’après-hockey ». Étant donné que le hockey en France n’est pas ultra médiatisé ni ultra rémunérateur non plus, je pense qu’en tant que professionnel c’est sympa sur le moment, sur les 10/15 premières années, mais qu’après ça doit être compliqué pour continuer sa vie. Le retour à la réalité il fait très mal et je pense qu’il faut que le hockey reste une passion et que ça ne dépasse pas le stade de passion.

 

EV : Mais le fait de faire un sport-études te permet quand même d’avoir des acquis, une base scolaire ?

 

HD : Oui il y a un niveau scolaire mais après il ne faut pas oublier que lorsque tu fais sport-études tu t’entraines 3x/jour, plus les matchs le samedi et le dimanche donc c’est quand même un rythme assez soutenu. Du coup les études ont tendance à passer en secondaire. Je pense quand même que le sport-études d’Amiens est le meilleur en France parce qu’ils priorisent vraiment les études. C’est à dire que si tu n’avais pas de bonnes notes, tu ne venais pas aux entrainement le matin… Ça fait partie des raisons pour lesquelles je suis allé à Amiens.

Faire un sport-études ça apporte des valeurs autres que celles que tu peux rencontrer dans le sport comme par exemple la persévérance, ça entraîne aussi l’esprit de compétition. Mais je ne conseillerais pas de faire du hockey sa vie, à moins de faire 2m et d'avoir un talent surnaturel mais sinon c’est pas possible.

 

EV : Qu’est-ce que tu attends du public parisien ? Un mot pour les supporters ?

 

HD : Moi je serai ravie qu’il y ai un kop, un peu de musique ou quelque chose qui fédère les supporters. Toutes les personnes que j’ai invitées à venir voir des matchs, ils adorent le sport en lui même mais ils ont quand même noté qu’il manquait un peu d’ambiance en tant que telle. Il faut profiter de l’avantage/désavantage de cette patinoire, c’est un petit espace donc un tambour et 2/3 personnes qui chantent ça va emplir l’espace tout de suite et ça va donner aussi un peu plus d’impulsion pour les joueurs.

Ayant joué dans des équipes où il y avait un vrai kop de supporters, je sais que ça peut faire la différence dans un match. Ça créé une certaine sensation et on se sent pousser des ailes, ça entraine vachement. Moi je sais que j’ai toujours mieux joué dans une patinoire où il y avait beaucoup plus d’ambiance que dans une patinoire ou l’ambiance était moindre.

Je suis quand même conscient que le problème de Paris c’est qu’il y a beaucoup d’autres sports et le hockey y est moins médiatisé que dans d’autres villes. Donc contrairement à des villes de province où le match de hockey représente « la » sortie du samedi soir, parce qu’il y a de l’action, des bagarres, etc, à Paris il y a plein d’autres activités proposées donc c’est plus difficile de faire venir du monde. Depuis que je suis revenu en région parisienne, j’ai compris qu’il y avait un monde d’écart entre la province et Paris pour le hockey.

Pour les play-off il faut mettre quelque chose en place, pour fédérer tous ces gens qui sont là et les faire chanter.

 

EV : Dernière question, qu’est ce que tu préfères chez toi ?

 

HD : Je suis quelqu’un qui ne lâche rien.

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