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MAIS QUI

ES-TU?

"Ce n’est pas une histoire de talent, de club, etc… c’est juste du travail"

Gianni Vigezzi

Attaquant, numéro 41 .

Esprit Volants : Raconte nous un peu tes débuts et pourquoi le hockey ?

 

Gianni Vigezzi : J’ai commencé à Bercy à 3 ans ½, mes parents habitaient juste à côté et comme j’étais un enfant hyperactif, je sautais partout, je leur prenais la tête… ils se sont dit que le hockey était un sport fait pour moi. Ils ont espéré que ça me calmerait, je ne sais pas si c’est allé en s’améliorant mais au moins ça m’a un peu canalisé.

 

EV : Explique nous un peu ton parcours.

 

GV : J’ai fait une année à Bercy pour commencer, ensuite mes parents ont été mutés donc j’ai joué jusqu'à mes 16 ans à Orléans. J’ai enchainé avec 2 ans de cadets élite à Tours puis 1 an de juniors élite à Gap et enfin 1 an de D1 toujours à Gap. Suite à diverses blessures j’ai dû arrêter un peu, j’en ai profité pour retourner à Orléans continuer mes études. Puis je suis arrivé à Paris et je suis aux Volants depuis 4 ans maintenant.

 

EV : Pourquoi les Volants ?

 

GV : Facile, tout le monde a dû répondre la même chose à cette question. Non ? J’espère au moins… Essentiellement pour être entrainé par Messieurs Jérôme Wagner et Antoine Amsellem. (Rires)

Non trêve de plaisanteries, je suis monté à Paris pour finir mon Master. Mon ancien entraineur Jérôme Pourtanel, qui a aussi coaché Wagui m’a mis en contact avec lui et c’est comme cela que je suis arrivé aux FV.

 

EV : Ça ne t’a pas fait bizarre de revenir dans cette patinoire ?

 

GV : Si un peu. C’est marrant j’y ai croisé Loïc Sadoun et son père était mon entraineur quand j’étais petit. Mais ça fait plaisir de revoir les mêmes personnes, par exemple Françoise et Jean Yves Brodin qui m’ont connu tout petit qui sont toujours là.

 

EV : Est-ce que tu peux nous parler de l’ambiance qu’il y a dans l’équipe ? Est ce qu’il y a une clause de confidentialité peut être ?

 

GV : Je pense que c’est notre point fort, à la base on est vraiment une bande de potes, on est là pour s’amuser, mais pas que. Parce que si on était juste là pour faire la fête on se retrouverait 2 fois par semaine et on irait dans un bar, mais ce n’est pas le cas. C’est quand même un investissement, on est là 3 fois par semaine pour les entrainements, tout le monde à un job à côté, tout le monde fait des sacrifices donc je pense que l’on a vraiment trouvé la super combinaison. La combinaison d’une vraie bande de potes qui savent s’amuser quand il faut et trouver un minimum de concentration pour arriver à gagner des matchs. Parce que je pense que si on prenait « des branlées » tous les weekends il y aurait une moins bonne ambiance quand même.

 

EV : Est-ce que tu as un rituel d’avant match ? Un fétiche que tu mets dans ta poche ?

 

GV : Bah oui, bien sur, je me couche à 22h, je ne sors ni ne bois le vendredi soir avant les matchs ; c’est le principe de base (rires).

Non je n’ai pas vraiment d’objet fétiche, en plus moi je suis super mal placé dans les vestiaires ; je suis entre Thomas Faudot Bel et Nicolas Chauveau donc pour se concentrer c’est une vraie catastrophe. Entre un qui me gueule dans les oreilles et l’autre qui grogne…

 

EV : Tu n’as pas une musique qui te met dans l’ambiance ? Un truc que tu écoutes avant de venir ?

 

GV : Ah bah si j’ai Faudot ! Faudot qui me crie dans l’oreille toute la journée. C’est ça ma musique de préparation, c’est l’entendre crier.

 

EV : Est-ce que tu as un surnom ?

 

GV : Ça oui… j’en ai eu plein. Je pourrais pas tous les dire ici il y a des oreilles chastes. Le premier que l’on m’a donné ici aux FV, c’est Kevin Dugas qui me l’a donné, il m’appelait Fabrice Éboué, je ne sais pas d’où il a sorti ça. Apparemment ce serait une ressemblance physique qui paraît évidente à ses yeux, mais moins aux miens (rires). Mais sinon on m’appelle Sanka (Sanka Coffie dans Rasta Rockett) à cause des narines, parce que j’ai le nez un peu épaté donc ça les amuse.

 

EV : Un conseil que tu pourrais donner aux jeunes qui commencent le hockey ?

 

GV : Déjà premièrement c’est d’avoir le sourire quand il vient à la patinoire, c’est le plus important pour moi. Faut pas qu’il joue parce que tout le monde, ses parents, ses amis, le poussent, parce que le hockey c’est un sport qui demande beaucoup de sacrifices pour lui et pour les parents. Que ce soit financièrement ou en termes de temps passé dans les patinoires.

 

EV : Si un jeune vient te voir demain et te dit « moi je veux jouer en équipe de France, je veux être professionnel » tu lui dis quoi ?

 

GV : Faut vraiment que le gamin soit motivé sinon il ne pourra jamais devenir professionnel. Ce n’est pas une histoire de talent, de club, etc… c’est juste du travail. Le meilleur exemple que je pourrai citer c’est des gamins qui ont joué avec nous quand ils étaient plus jeunes comme Stéphane Da Costa ou Antoine Roussel. Ce sont des mecs qui étaient bons mais pas forcément forts, mais à force de travail ils sont arrivés à haut niveau. En gros je lui dirai, soit content de venir au hockey et travaille après comme ça tu as une chance d’y arriver.

Faut pas faire passer le hockey avant les études, c’est pas une solution. Ici on a la chance d’être une équipe avec que des mecs qui ont fait des études, je pense que l’on est pas trop idiots (rires). On s’en est tous bien sortis, on arrive à combiner les deux.

 

EV : Qu’est-ce que tu attends du public parisien ? Un mot pour les supporters ?

 

GV : Déjà je leur dirai merci. Parce que je pense que venir nous voir jouer ça peut être parfois une tannée, c’est pas forcément beau tous les soirs, c’est pas du grand spectacle on est pas professionnels non plus… Je pense qu’il y a de plus en plus de monde, c’est presque plein lors des matchs. Par contre si je peux me permettre une petite réflexion, donner un petit conseil, moi qui suis un grand fan de sport que ce soit le foot, le basket et comme en plus je viens d’un pays latin moi quand je vais voir un match, je suis déguisé, maquillé. Je porte le maillot du club, je saute, je danse, je crie donc un petit cop’ de supporters aux FV ça ne serait pas de refus.

Même si le public parisien est plutôt calme, lors des matchs on entend quand même les gamins qui crient pas mal. Mais le problème ‘est que notre patinoire est pas idéale au niveau acoustique, les chants ne passent pas beaucoup sur la glace.

 

EV : Dernière question, qu’est ce que tu préfères chez toi ?

 

GV : J’ai une super bande de potes et je suis bien entouré.

 

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